Bonjour, je suis la désillusion qui domine ta vie !
On attendait, on s'impatientait, on savait pas. (ce qui nous attendait.)
Oui donc, je suis en ce moment plutôt en mode bordelaise ayant une vie sociale so full (je m'en fous si ça se dit pas), mais évidement n'étant pas assez détachée de la vie et des gens que je pourrais en avoir l'air, je.. ressens ? Ouais, pour mon plus grand malheur. Bref. (J'étais mal coiffée, mais modérez votre esprit critique > il faisait chaud, on a couru, j'avais mal aux pieds aussi, on avait l'esprit ailleurs, on avait l'esprit ailleurs, mais on se savait là l'une l'autre.)
~ I just want to kiss your cigarette breath my sweetheart.
La vie on le sait n'est qu'une succession d'espoir/de désillusions, on était dans la phase espoir là. On osait imaginer une grâce, un don, quelquechose de beau et bien. On rêvait secrètement, car on avait peur de la récurrente déception; de ce rayon de bonheur qui était à deux doigts de nous irradier.
On l'effleurait presque, ensemble nos esprits divaguants prônaient sur cette désinvolture dont nous avions besoin pour croire.
#In fact, we still believe. On eut même parié.
(Et bercés, nous fûmes, et pas seulement par les relans du tram qui nous emmenait vers notre apocalyptique destinée.)
Anéantis_
Effrayant. De voir le cruel affrontement entre son jeu d'apparence et le désespoir qui l'habitait, cette façon de dire avec son grand sourire à lui, son sourire bouclier, - peut-être pensait il qu'il le protègerait de toutes failles possibles en fait - que c'est fini.
Je peux encore entendre résonner dans ma tête "renvoyé" si je veux. On est vraiment rien du tout, autant aux yeux de la vie qu'aux yeux des gens. Effondrement. Elle s'amuse à balayer, balayer, à emporter avec elle le vent du rêve.
Se fourvoyer avec la liberté.
(But when you talk about destruction...) Ensuite, nous quittâmes ce lieu pour trouver nos ailes de rêves, que nous sommes partis chercher dans les rues, dans l'eau d'une fontaine, dans des bouteilles d'alcool (encore), dans les bras des uns, puis des autres, traquant sans cesse ces clés d'un bonheur éphémère. On finit par se perdre dans notre quête, l'esprit embué de tous les maux existants. On s'est égarés, on a fermé les yeux, pour mieux négliger l'inégligable. On a ri, titubé, crié, baigné nos visages de larmes, hurlé l'impossible parce que l'impuissance nous oppressait. Tant de vérités à annoncer au monde, à lui, les pensées prennent la liberté de s'exhiber. Je lui criai mon malheur de le voir ainsi, il ne m'entendait pas. Tu y arriveras, j'aimerais avoir confiance. Mais ce n'est pas le cas, le doute se perpétue. Ton coeur m'est inconnu mais d'or, je le sais, je le sais, je le sais. Tant d'inconscience, de rage, de lutte vaine, de désespoir nous avaient pénétré, on ne pouvait juste plus rien faire, à part éclater pour nous exorciser. On s'est quitté en s'étant tout et rien dit. Ton dos courbé, tu ne savais pas ce que tu faisais, et les lumières de la ville te maintenaient debout. A bout de force, je tournai moi aussi le dos à cette bribe de réalité, à notre cauchemardesque apothéose. Pardon.
Ne sens-tu pas le fil qui nous relie ? Je comprends, un jour il te serrera le coeur. MERCI. Merci.
(Je ne prendrais pas la peine d'expliquer aux gens qui ne comprenent l'usage de mots aussi forts. Vous ne comprendriez toujours pas.)
